Stabiliser la production d'huile d'olive à 250.000 t d'ici 2018 En Tunisie, comment améliorer la production d'huile d'olive ? Quelles propositions pour une meilleure intégration de la structure organisationnelle du secteur oléicole tunisien ? Quels sont les défis à relever et quelles sont les stratégies d'avenir pour développer le secteur ?..., tels sont les principaux points soulevés lors du colloque scientifique ayant pour thème : «Stratégies d'avenir pour développer le secteur oléicole en Tunisie» qui a eu lieu récemment à l'occasion du Festival international de l'olivier à Kalaâ-Kébira. Les quatre axes de la stratégie en Tunisie Evoquant les défis à relever et la nouvelle stratégie de développement du secteur oléicole en Tunisie, M. Chokri Bayoudh, de la direction générale de la production agricole auprès du ministère de l'Agriculture, a relevé qu'il est nécessaire de stabiliser la production d'huile d'olive à 250.000 t à l'horizon de 2018, au niveau national, et ce, par l'adoption d'une stratégie basée sur 4 points essentiels, à savoir : - L'augmentation de la productivité à l'hectare moyennant l'amélioration et la maîtrise des techniques de production, essentiellement dans le nord de la Tunisie qui bénéficie de conditions climatiques favorables (techniques d'entretien par la taille et le travail du sol). - L'intensification de l'oléiculture, moyennant l'adoption de l'irrigation, la création de superficies supplémenaires d'oliviers en irrigué et l'adoption de l'irrigation d'appoint (irrigation complémentaire). - La restructuration de l'oliveraie traditionnelle essentiellement à Sfax et dans le Sahel, et ce, par l'arrachage des oliviers sénescents et la plantation de jeunes pieds d'oliviers (l'on recense environ 7.000.000 d'oliviers sénescents à Sfax et dans le Sahel). - La restructuration du secteur oléicole par la création de nouvelles structures professionnelles (création de nouvelles organisations de producteurs et d'exportateurs) qui permettent de mettre en commun les outils de production et les exportateurs afin d'unir leurs efforts et de conquérir de nouveaux marchés pour le commerce de l'huile d'olive. Unir les agriculteurs En revanche, M. Bautista José Carlos, directeur du centre de recherche en matière d'huile d'olive en Espagne et titulaire de la maîtrise en sciences économiques de l'université de Jaen en Andalousie, a insisté sur la nécessité d'augmenter le rendement de l'olivier moyennant l'adoption du nouveau système intensif d'irrigation par la création de nouvelles surfaces d'oliviers en irrigué. Il a indiqué que l'Espagne occupe le 1er rang mondial au niveau des exportations (600.000 t d'huile d'olive/an) et produit environ 1,5 million de t d'huile d'olive/an. Il a souligné que pour garantir le maximum de réussite de vente de l'huile d'olive tunisienne à l'étranger, il faut grouper, associer et concentrer les agriculteurs tunisiens dans des organisations et structures d'union afin de réussir les négociations avec les marchés internationaux.