Sidi Daoud, au Nord du Cap Bon, à une dizaine de kilomètres de la ville de Haouaria, est un port de pêche renommé par son thon au goût incomparable. Un coin qui a bon cap dans le Cap-Bon. On y pratique la matanza , la pêche au thon violente et belle comme toute passion. S'étendant généralement du début de mai jusqu'à la fin de l'été, la capture de ce poisson migrateur est devenu un moment de félicité privilégié par les pêcheurs de cette région. Ce village connait une animation particulière. Toutefois l'absence d'entretien de ce port est devenue le sujet de nombreux commentaires " Pas de clients, désistement des pécheurs et de commerçants ...», déplore un pécheur. "Défoncée et délabrée à plusieurs endroits, la route menant vers le port nécessite une réhabilitation immédiate" signale un citoyen du village. Sur un linéaire de trois kilomètres, cet axe, qui a déjà fait l'objet d'une opération de remise en état, est délabrée. Craignant de voir leur chemin se dégrader davantage, les pécheurs se démènent pour arracher dans l'immédiat un projet de revêtement et d'élargissement avec réparation des sections touchées. Cependant, c'est à l'intérieur des port que les problèmes d'entretien se posent avec acuité au regard du taux de dégradation constaté sur place. Là les pécheurs appellent à entretenir les hangars et les commerces et à doter le port d'un entrepôt de fabrication de glaces. Ceci sans oublier leurs revendications pour lutter contre la pêche anarchique (la pêche au chalut et la pêche à la senne...). La pêche sous-marine est un autre activité qui a également une part de responsabilité dans la réduction de la production voire même dans l'extinction de certaines espèces de poisson. Mohamed, un jeune pêcheur nous explique que le thon est en voie de disparition à cause de cette pratique. Pendant la période de reproduction, cette espèce séjourne pendant trois mois près des côtes. Les adeptes de la plongée sous-marine pêchent quotidiennement de grandes quantités de ce poisson : «Ce que je ne peux pas réaliser pendant une année complète», affirme Abdelkader. La Daurade et le Loup sont aussi des espèces menacées. C'est que le déclin de la ressource est l'une des raisons amenant les pêcheurs artisans à abandonner leur métier