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A la découverte de six films argentins contemporains
Publié dans Le Temps le 14 - 09 - 2018

Reprise des activités à la Cinémathèque tunisienne avec un cycle consacré au film argentin contemporain. Au programme, deux grands classiques et quatre oeuvres récentes
Le cinéma argentin sera à l'honneur à la Cinémathèque tunisienne du 21 au 23 septembre avec un cycle à la découverte du septième art de ce pays. Organisée avec la précieuse contribution de l'ambassade d'Argentine en Tunisie, cette rétrospective offre plusieurs regards sur la cinématographie argentine avec aussi bien deux classiques que quatre films récents produits entre 2000 et 2016.
Au temps de la dictature, des cinéastes entre exil et résistance
Incontestablement, "L'Histoire officielle" de Luis Puenzo devrait retenir l'attention du public. Produit en 1985, ce film avait l'année suivante obtenu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Poignant, ce film raconte un drame humain, celui d'une enseignante qui cherche à tout prix à découvrir l'identité de la mère de sa fille adoptée. D'une durée de 112 minutes, cette oeuvre dont l'action se passe à Buenos Aires au début des années 1980 et met en scène Alicia, une femme de la bourgeoisie qui découvre peu à peu que sa fille est une enfant volée. La prestation de la comédienne Norma Aleandro lui avait alors valu le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes pour un film qui débusque les méandres de l'histoire officielle et revient sur les heures troubles de la dictature.
"Tangos, l'exil de Gardel" est une autre oeuvre puissante qui sera proposée dans le cadre de ce cycle. Réalisé en 1985 par Fernando Solanas, ce film est à la fois un drame et un regard sur la musique de Carlos Gardel. Le film suit un groupe d'Argentins émigrés à Paris durant la dictature militaire en Argentine. Le groupe décide de monter un ballet de tango en l'honneur du compositeur Gardel. S'appuyant sur ce prétexte, Solanas raconte alors la musique de Gardel et le quotidien de ces déracinés de l'exil. Production franco-argentine, ce film se caractérise aussi par sa distribution qui réunit Marie Laforêt, Marina Vlady ou Phillipe Léotard avec des comédiens argentins dont Gregorio Manzur qui interprète le rôle de Gardel.
Dans un tout autre registre, "Les Neuf Reines" de Fabian Bielinsky est un véritable thriller. Dans ce film réalisé en 2000, Bielinsky met en scène deux malfrats qui vivent d'escroqueries et se trouvent confrontés à une affaire qui les dépasse. Les choses tournent mal pour les deux délinquants englués dans des histoires de timbres de collection falsifiés et de chèques en bois. De péripétie en petit délit, Juan et Marcos finiront par se retourner l'un contre l'autre. A sa sortie, ce film avait été primé en Argentine et en Bolivie mais aussi en France où il avait remporté le Grand prix du festival du film policier de Cognac et le prix du meilleur acteur au festival du cinéma d'Amérique latine de Biarritz.
Tendances contemporaines argentines entre thrillers et drames
Trois films sortis ces dernières années complètent la liste des oeuvres proposées pour cette invitation à la découverte du cinéma argentin. Il s'agit de "Les Nouveaux sauvages" de Damian Szifron, "El Clan" de Pablo Trapero et "Citoyen d'honneur" de Gaston Duprat et Mariano Cohn. Produites entre 2014 et 2016, ces oeuvres sont ainsi représentatives de l'actualité du cinéma argentin et témoignent de ses tendances contemporaines dans leur diversité.
"Les Nouveaux sauvages" de Szifron raconte la plongée dans l'abîme de six personnes qui perdent leur vernis de civilisation pour la violence et la barbarie. Allégorie des temps modernes, ce film démonte la mécanique qui peut plonger n'importe quelle vie dans le drame. Traité à travers des sketches et sur le mode thriller, le film est produit par les frères Almodovar en 2014 et a remporté le Goya du meilleur film étranger en langue espagnole.
"El Clan" a lui aussi remporté le très convoité Goya du meilleur film étranger en langue espagnole. Ce film de 2015, réalisé par Pablo Trapero, est une oeuvre troublante qui, derrière l'existence ordinaire d'une famille en tous points exemplaire, dévoile une bande de malfaiteurs à l'ombre d'un quartier tranquille de Buenos Aires. Meurtres et kidnappings ne vont pas tarder à défrayer la chronique d'une famille aux apparences trompeuses. Un film surprenant et inspiré des méfaits du clan Puccio, des bandits sans vergogne, qui séquestraient leurs victimes pour obtenir des rançons. Il est à noter que ce film a battu tous les records d'audience en Argentine avec près de trois millions de spectateurs. Comparé à Martin Scorsese, Pablo Trapero a en effet réalisé un thriller à l'américaine, entre frissons et halètements et pour cela obtenu un Lion d'or à Venise en 2015.
Quand les querelles de clocher rattrapent un prix Nobel!
Dernier film programmé dans le cadre de ce cycle "Citoyen d'honneur" en est aussi l'opus le plus récent. Produit en 2016, réalisé par Mariano Cohn et Gaston Duprat, ce film de 120 minutes met en vedette le comédien Oscar Martinez sous les traits de Daniel Mantovani, un Nobel de littérature argentin qui vit en exil à Barcelone, en Espagne. La réalité dépasse la fiction dans cette oeuvre qui joue sur plusieurs registres, notamment celui du retour controversé de l'enfant prodigue au pays. En effet, les habitants de Salas, village natal de Mantovani décident de l'honorer de la distinction de citoyen d'honneur, ce qu'il accepte malgré ses réticences antérieures. Le voilà donc de retour, confronté autant à un accueil triomphal qu'aux invectives de certains qu'il avait brocardé dans ses romans. C'est ainsi que les querelles de clocher finissent par rattraper un Nobel de littérature!
Comme on peut le constater, le choix des films est des plus alléchants, avec des classiques, des oeuvres primées et un regard sur les tendances contemporaines. Un cycle de rentrée qui vaut le détour et ouvre de vastes horizons sur une cinématographie très appréciée en Tunisie qui, à la fin des années 1970, avait réservé un triomphe à Fernando Solanas et aux cinéastes argentins en lutte contre la dictature militaire. On en redemande!


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