Ben Ali veut une opposition forte. C'est-à-dire, aussi, une opposition responsable et qui soit, à même de dépassionner, de dépersonnaliser le débat contradictoire, base première de la dialectique politique et de la crédibilité pluraliste. Tout en étant Président et candidat du RCD, le Chef de l'Etat rappelle que la démocratie s'exprime à travers le dialogue ; que la différence d'approches est enrichissante et que la politique, la vraie, est celle qui traite des réalités du pays et non pas celle qui se nourrit des lubies " distillées " dans les salons feutrés. Ces élections de 2009 doivent consacrer la solidité des institutions, raffermir l'Etat de Droit et lever toute équivoque autour des droits de l'Homme et des libertés individuelles. S'il est vrai que nous n'avons guère de leçons à recevoir dans ce sens, il est tout aussi vrai que l'avènement d'une vie politique évoluée et répondant aux aspirations d'un peuple cultivé, ne se fera que dans les contours d'une liberté d'expression responsable et d'un débat constructif, loin de la langue de bois autant que des tentations pamphlétaires. Garant des institutions, garant du processus démocratique, le Chef de l'Etat émet un message d'ouverture politique clair : RCD et partis de l'opposition ne sont pas forcément du même bord. Mais, pour que la Démocratie triomphe, ils doivent être du même côté : pour l'équilibre socio-politique du pays !