A la suite de la parution de notre article intitulé « Contrefaçon et piratage, les pertes se chiffrent en milliards », le ministère du Commerce et de l'Artisanat nous fait parvenir les remarques que voici : « Suite à l'article intitulé « Contrefaçon et piratage ; les pertes se chiffrent en milliards », paru à la première page de « Le Temps » N°11680, du 8 août 2009, le ministère du Commerce et de l'Artisanat, tient à apporter les remarques et observations suivantes : Les données avancées en volume et en pourcentage, exagèrent fortement, sans raison et contrairement à ce qu'aurait exigé l'objectivité, le phénomène de la contrefaçon en Tunisie. En effet, et contrairement aux affirmations contenues dans votre article, les données quantitatives sur la contrefaçon en Tunisie sont largement inférieures à la moyenne mondiale. Par ailleurs, le « classement » de la Tunisie indiqué en gros caractères, ne s'appuie sur aucune étude spécifique ni sur aucune base scientifique crédible. De plus, l'analyse globale du phénomène telle que véhiculée par cet article ne reflète pas les efforts de la Tunisie en matière de protection de la propriété intellectuelle que constituent, entre autres : la modernisation du cadre juridique en matière de protection des marques de fabrique, de commerce et de services, de protection littéraire et artistique, de protection des schémas de configuration des circuits intégrés, de protection des dessins et modèles industriels ainsi que la création d'institutions spécialisées telles que le Conseil National de Lutte contre la Contrefaçon. Les actions menées sur le terrain par les différents organes du contrôle spécialisés, ont d'ailleurs, valu à la Tunisie, la reconnaissance des investisseurs nationaux et étrangers, ainsi que celle de diverses institutions spécialisées ». Le ministère du Commerce et de l'Artisanat --------------------------- NDLR. : Merci au ministère du Commerce et de l'Artisanat d'être à l'écoute des médias et, d'ailleurs, nous en profitons pour souligner son aptitude à communiquer. Et, justement, cet article est le prolongement d'un reportage sur une vitrine organisée par le ministère et y exposant des produits contrefaits pour plus de 4 milliards de nos millimes. Nos investigations se basent dès lors sur des données réelles. L'article parle justement de la condition de « VICTIME » de ce fléau qu'est en train de combattre la Tunisie. Cet article ne minimise en rien la vigilance des autorités. Mais c'est un fait avéré, une vérité tangible et corrosive pour l'économie nationale. Quant aux mesures protectionnistes, aux « garde-fous », le ministère n'est pas sans savoir que pour le seul premier trimestre 2009, « Le Temps » leur a réservé beaucoup de reportages, beaucoup de couvertures et plusieurs interviews. Nous sommes sûrs, qu'au-delà de ces remarques, les responsables du ministère auront décelé la détermination de notre journal à mettre en exergue ce fléau venant de l'extérieur, par ailleurs, commenté dans notre éditorial du même jour. Même en plein contexte de libéralisme « le Made in Tunisia » offre des garanties absolues et sur ce plan, « Le Temps » joue pleinement son rôle de sensibilisation et avec le même souci de transparence qui anime l'administration et les intervenants dans ce dossier délicat.