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Un secteur en perpétuel mouvement
Distribution des médicaments en Tunisie
Publié dans Le Temps le 28 - 12 - 2010

Dans «médica-ment», il y a «médical» et «ment» comme si l'étymologie annonçait la couleur…
Nous nous sommes intéressé à divers problèmes que pose la distribution des médicaments en Tunisie, la raison de la disparition de certains d'entre eux et à la rareté des autres avant de nous pencher sur un médicament qui fait couler beaucoup d'encre en ce moment : « le Médiator », ce coupe-faim qui s'est révélé dangereux pour la santé en Europe.
Les réponses sont souvent inattendues, mais la situation globale est plutôt rassurante.
Par ce temps froid et humide, les cas de grippe, d'angine, de bronchite et autres maladies de saison s'accroissent et font que les pharmacies ne désemplissent pas. On vient y chercher des remèdes que l'on a déjà pris, chacun selon sa propre expérience. Bon nombre de personnes ne trouvent pas les médicaments qu'elles préfèrent car leur nom commercial a changé ou bien il a été remplacé par un générique.
Trop de changements
On est alors obligé de se rabattre sur des médicaments que l'on ne connaît pas, souvent conseillés par le pharmacien. Un conseil qui ne satisfait pas toujours le client, comme en témoigne ce cinquantenaire à la santé fragile : « dès que je m'adapte à un médicament, il disparaît et on le remplace par un autre que je ne connais pas et qui n'a pas les mêmes résultats. »
Une situation que M. Kamel Idir de la Pharmacie Centrale explique en ces termes : « ce sont les médicaments commerciaux, ceux qui aident au confort et qui atténuent les douleurs des petits bobos qui changent souvent. Pour les autres, la dénomination change, mais la molécule reste la même et elle est parfois améliorée. »
Il précise également que « l'apparition des médicaments génériques peut bousculer les habitudes des patients, mais il faut savoir que grâce à ces génériques, les prix connaissent une baisse importante pour un effet équivalent. Seul le nom et l'emballage changent… »
Or en Tunisie, ces médicaments génériques ne semblent pas être très appréciés par bon nombre de nos concitoyens. Beaucoup leur préfèrent « un nom connu depuis longtemps et aux effets garantis… », comme nous l'a affirmé une dame qui souffre de rhumatismes depuis de longues années et qui est souvent confrontée à cette question des génériques.
Autre problème lié à la distribution des médicaments : la rareté de certains d'entre eux, voire leur disparition pure et simple. « Prenons le cas de l'Aspirine classique, nous confie un ancien préparateur aujourd'hui à la retraite. « C'est l'un des médicaments les moins chers et ce, depuis des années, l'Etat maintient leur prix au plus bas car ils font partie du « panier de la ménagère » qui constitue la base de calcul de l'inflation, au même titre que le pain ou le lait dont les prix sont fixes. Or les pharmaciens ne font pas beaucoup de bénéfices avec ces médicaments alors ils en achètent en petite quantité qu'ils laissent de côté pour un éventuel contrôle et vous orientent vers des équivalents de l'aspirine, mais qui coûtent dix fois plus cher parce qu'ils sont effervescents ou qu'on leur a ajouté de la vitamine C. Et c'est le cas de nombreux médicaments dont le nom et l'emballage sont changés pour être vendus plus cher ».
La recherche coûte cher …
Cette question du changement de nom semble déranger beaucoup de personnes, qui nous ont affirmé : « à chaque fois il s'accompagne d'une augmentation des prix ». Une affirmation que corrige l'un des plus anciens pharmaciens de Tunis qui reconnaît : « ça arrive parfois, mais c'est le prix à payer pour la recherche. Les laboratoires ne sont pas des institutions philanthropiques. Chaque amélioration de médicament est le résultat de plusieurs années de recherches très complexes et ce sont souvent les Etats qui supportent une grande partie de ces dépenses. Le citoyen lui, ne paie qu'une petite partie du coût réel. »
Nous avons également fait la démarche d'enquêter dans les hôpitaux où de nombreux patients aux revenus modestes bénéficient de médicaments gratuitement et là, sous le couvert de l'anonymat, plusieurs gestionnaires de stocks nous ont affirmé : « les hôpitaux sont de moins en moins fournis en médicaments surtout les plus chers. On demande alors à nos patients de se débrouiller, ce qui provoque régulièrement quelques tensions. »
Certes le secteur de la distribution en Tunisie des produits pharmaceutiques est assez performant mais il convient de corriger certains secteurs afin de faciliter les choses pour le citoyen qui est loin d'être un spécialiste dans ce domaine…
Yasser MAAROUF
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Le Médiator, jamais importé ni commercialisé par la Pharmacie Centrale
Concernant le Médiator, ce coupe-faim qui a provoqué de graves problèmes de santé chez plusieurs personnes en Europe et notamment en France, M. Kamel Idir nous a affirmé que la pharmacie centrale ne l'a jamais importé ni commercialisé. Il nous a également, cité le cas de l'Avandia, un antidiabétique qui provoque de nombreuses complications et qui n'a jamais été vendu chez nous.
Nous avons cependant rencontré une jeune tunisienne qui a fait ses études en France et qui prenait du Médiator lorsqu'elle n'avait pas le temps de manger. Elle se plaint depuis quelques mois de légers tremblements aux mains et elle panique car elle pense que c'est l'effet de ce coupe-faim. Elle a même peur d'aller se faire examiner car elle craint le pire…
Comme quoi, avec les médicaments, plus on est prudent, mieux c'est, à cause des effets secondaires inattendus…


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