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La nature sort ses griffes «Bio»
Environnement
Publié dans Le Temps le 12 - 01 - 2011

Le label bio se doit d'être issu d'une chaîne fiable, avec une traçabilité claire, ce qui n'est pas encore
le cas de nos jours.
L'écologie peut-elle être synonyme d'économie ? C'est un sujet peu connu en Tunisie, mais qui est porteur de perspectives de développement très importantes, surtout que le bio connaît un essor qui se confirme de jour en jour... Après une longue période de culture intensive, à coup de pesticides, on s'est aperçu que respecter l'environnement ne coûte rien, bien au contraire…
Voici quelques pistes à suivre pour sortir du cycle infernal et aller vers un système écologique, jadis réputé financièrement inabordable, mais qui obtient des résultats de plus en plus intéressants.
Le concept d'écologie est, de nos jours, devenu galvaudé et souvent caricaturé. Pourtant, si l'on y regarde de plus près, c'est le principe qui a guidé nos ancêtres durant des siècles, avec une agriculture intégrée, où rien ne se perdait, où tout se transformait de façon naturelle, sans causer de dégâts à l'environnement.
Le bio a le vent en poupe
Le responsable des problèmes de pollution que le monde connaît aujourd'hui, c'est l'élevage en batterie, la culture intensive, l'utilisation massive des pesticides pour obtenir un maximum de rendement et les résultats catastrophiques qu'ils ont eu sur la nature et sur la santé humaine. On a même trouvé plus de traces de pesticides et divers produits nocifs chez des agriculteurs, que chez des citadins qui respirent la pollution des usines et des voitures du matin au soir…
Face à cette situation, la notion d'écologie est venue affirmer la volonté de préserver la nature et toute l'activité humaine qui la touche de près ou de loin. On a même vu éclore des mouvements politiques en Europe, souvent élus avec de beaux scores. Il faut dire que les dérives et autres scandales liés à l'alimentation, à la santé animale et humaine et même aux médicaments lui ont ouvert un large couloir fait de contestations et de prises de positions parfois radicales, comme c'est le cas de la lutte contre les centrales nucléaires en Allemagne.
Si l'on peut s'accorder aujourd'hui à dire que l'alimentation bio est en moyenne 15% plus chère que les produits de base, il faut rappeler que la protection de l'environnement ne passe pas par le fait de consommer des aliments issus de l'agriculture biologique. Deux points peuvent être mentionnés sur le rapport de l'agriculture bio: d'abord une règle du marché qui veut que les prix baissent quand la demande augmente. Donc le fait de consommer des aliments issus de l'agriculture bio peut démocratiser le marché en augmentant la demande ce qui réduirait les coûts de production.
Second point, le label bio se doit d'être issu d'une chaîne fiable, avec une traçabilité claire, ce qui n'est pas encore le cas de nos jours. A ce titre, lors de la consommation de fruits exotiques, même bio, il faut se rappeler qu'ils ont engendré des trajets en camion, en avion ou en bateau, alors qu'un producteur local peut vous vendre des fruits frais, dont l'empreinte écologique est infiniment moins importante.
Petits gestes quotidiens
Mais l'écologie n'est pas uniquement liée à l'alimentation bio. Certes l'agriculture bio permet de protéger l'environnement, de manger sainement et de consommer des produits qui n'ont pas subi de transformation. Mais il y a aussi les petits gestes quotidiens que chacun peut effectuer, afin de contribuer au bien être de tous. La production d'électricité par exemple, contribue à l'augmentation du CO2. Si chacun de nous réduit sa consommation en prenant de petites résolutions, comme éteindre la lumière dans une pièce où il n'y a personne, ne pas laisser les appareils en veille, utiliser l'énergie solaire…
Autre exemple : l'eau, devenue une ressource dont la qualité et la quantité se dégradent jour après jour. Ne pas laisser le robinet couler plus qu'il ne faut, installer des réducteurs de débit, des mitigeurs de douche, réutiliser l'eau de rinçage des légumes pour arroser les plantes ou laver sa voiture avec un seul seau d'eau peut contribuer à faire d'importantes économies.
Mais ces résolutions simples ne sont pas encore entrées dans les mœurs de nos sociétés, habituées à l'abondance et à une consommation excessive. Le prix du pétrole offre aussi un bon vecteur de changement. Il faut apprendre à adapter sa conduite pour limiter une consommation excessive et son corollaire, les gaz d'échappement.
Des actions sont périodiquement entreprises en Tunisie, afin qu'écologie rime avec économie. C'est ainsi que les responsables de six cimenteries tunisiennes ont récemment signé une charte de développement durable de l'industrie du ciment, confirmant leur bonne volonté et leur souci de contribuer au processus du développement durable de notre pays. Ils s'engagent à intégrer le concept du développement durable dans leurs stratégies de développement, conformément au référentiel international ISO 14001.
En effet, le respect des normes internationales est aujourd'hui devenu une condition nécessaire pour la distribution des produits tunisiens à l'étranger, libellé dans les accords de Kyoto sur la protection de l'environnement. De nouveaux concepts de gestion sont apparus avec un point commun : le respect d'un certain nombre de critères de développement et la promotion de la gestion environnementale.
Il s'agit de réaliser trois objectifs importants, à savoir la rentabilité économique, la diminution de l'impact sur l'environnement et une plus grande capacité à s'organiser. Cela nécessite de promouvoir la législation relative à la protection de l'environnement et à la sauvegarde de la nature et d'œuvrer à l'intégration du concept de développement durable dans les stratégies et les plans nationaux.
Et c'est le ministère de l'Environnement et du Développement durable qui est chargé de cette tâche pas si aisée que l'on pense, car il faut œuvrer à la mise en place, à l'ancrage et à la généralisation du concept de développement durable, ainsi qu'à son intégration dans les politiques économiques et sociales générales et sectorielles et dans les méthodologies de planification et de gestion des ressources naturelles.
Il est nécessaire de définir les normes d'élimination des déchets provenant des activités industrielles, urbanistiques, agricoles, touristiques et sanitaires, ainsi que des secteurs de l'énergie et du transport. Pour cela, il faut œuvrer à la diffusion de la culture environnementale et du développement durable auprès de toutes les catégories sociales, en vue de mobiliser toutes les parties et de garantir la durabilité des acquis environnementaux.


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