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Le danger « invisible » des substances volatiles
Toxicomanie
Publié dans Le Temps le 26 - 06 - 2011

La toxicomanie aux substances volatiles vient d'être au centre des travaux d'une journée organisée, à Sfax, par l'Association Tunisienne de Protection contre la Toxicomanie (ATUPRET ), en collaboration avec l'Unicef. Il faut dire que la consommation des substances volatiles est un mal qui touche particulièrement la frange des jeunes qui s'y adonnent à « des fins récréatives ou à la recherche des sensations d'euphorie et d'ébriété ».
D'après les spécialistes, le phénomène n'est pas spécifique à un milieu social bien déterminé, des enfants appartenant à des milieux aisés ayant succombé à la tentation de l'inhalation, par mimétisme ou bien par curiosité. Les parents doivent par conséquent se montrer plus vigilants et comprendre le message véhiculé par la journée de l'ATUPRET : ce serait une erreur monumentale de croire que « ça n'arrive qu'aux autres ! ».

Disponibles et peu coûteux

Outre la fréquentation et la tentation, la dangerosité de ce phénomène provient du fait qu'il s'agit de produits apparemment « anodins », voire « familiers », d'usage courant, faciles à trouver, légaux et surtout pas chers du tout , comme les vernis, les cires, les colles à séchage rapide , l'essence à briquet, les fixatifs à cheveux, les désodorisants, les liquides servant au nettoyage, les détachants, les décapants, les liquides correcteurs, les insecticides, la peinture, les solvants (les diluants de peinture) ou les dissolvants à vernis à ongles,, etc…,outre des produits à usage moins domestique comme certains médicaments ou aérosols utilisés comme anesthésiques ou les carburants comme la gazoline (benzène, toluène).

Signes annonciateurs de toxicomanie

Connaître les substances volatiles est certes très utile mais déceler les signes qui en trahissent la consommation l'est plus. Interrogé à ce sujet, le docteur Mohamed Tounsi, médecin à l'ATUPRET appelle les parents à être attentifs à certains signes et comportements symptomatiques, donc révélateurs, pour en tirer les conséquences qui s'imposent : « Il faut faire attention aux changements de comportement chez l'enfant ou l'adolescent, qui se manifestent à travers l'apparition de signes d'agitation, d'hallucinations ou de nervosité. D'autres indices comme la régression inexplicable des résultats scolaires et surtout les échecs répétitifs, doivent nous interpeller, tout comme d'ailleurs, la demande croissante d'argent de poche, l'apparition de nouvelles fréquentations qui remplacent les anciens amis, ainsi que l'agressivité dirigée contre la famille, des personnes étrangères au milieu familial, et même l'auto-agressivité. »

Etat des lieux en Tunisie

S'agissant d'un sujet naguère encore tabou, donc à aborder avec d'infinies précautions, on remarque une absence quasi-totale de statistiques sur l'ampleur du phénomène en Tunisie. Le champ d'action de l'ATUPRET, s'est limité jusqu'à présent à des actions de proximité et de terrain pour déceler les besoins des toxicomanes, identifier les drogues consommées, entreprendre des actions de sensibilisation, offrir l'opportunité de thérapie et surtout veiller à prémunir le public des consommateurs de la contamination par le VHSida, ce qui n'est pas en soi une mince affaire.
Cependant, le docteur Noureddine Ayadi, l'observation d'un échantillon de 9 cas de toxicomanie aux solvants volatils admis au Centre de l'ATUPRET, depuis janvier 2010 jusqu'à mai 2011 (17 mois), parmi 480 toxicomanes, soit un taux de 2% (1,9%), a permis d'aboutir aux conclusions suivantes :l'âge du début de la consommation se situait entre 11 et 16 ans, moyenne de 12,7 ans, celui au moment de l'hospitalisation se situait entre 14 et 24 ans, moyenne de 17 ans. Le niveau scolaire était primaire, à l'exception d'un cas un qui a fait des études universitaires. Le groupe comprenait 2 élèves, 5 travailleurs occasionnels et 2 chômeurs. Enfin, le solvant en cause était en majorité le diluant (8 cas sur 9 : 88,9% des cas), associé à la colle dans 4 cas (44,4%), tandis que la colle a été utilisée seule par un seul patient.
Le centre de Thyna rend d'éminents services aux toxicomanes en les prenant entièrement en charge lors de la période de traitement mais comme après leur guérison, la dépendance psychologique persiste jusqu'à une durée de six mois, il n'est pas possible d'exclure le risque de récidive et de rechute, faute de suivi, d'autant plus que la personne va revenir au même milieu, reprendre les mêmes fréquentations et retrouver les mêmes problèmes inhérents à sa situation sociale. Par ailleurs, vu le contrat de confiance qui s'est déjà établie avec le personnel du Centre de Thyna, le patient rechigne d'habitude à s'adresser à d'autres centres de proximité, s'ils existent d'ailleurs, en cas de besoin.

Danger de mort !

Il n'est pas besoin de s'étaler sur les effets nocifs de la consommation des substances volatiles ou sur leur extrême dangerosité, mais il est utile de savoir quand même que ces substances « peuvent tuer, même la première fois qu'elles sont consommées. Une personne peut arrêter de respirer par manque d'oxygène ou suffoquer, surtout si elle utilise un sac de plastique. Les substances volatiles peuvent provoquer des battements très rapides et irréguliers du cœur, qui peut ensuite arrêter subitement de battre (arrêt cardiaque) ».
Même si on échappe à une mort subite, « au fil du temps, les substances volatiles peuvent provoquer des dommages graves et permanents aux organes vitaux comme le cerveau, les reins, le cœur et le foie ».
De quoi nous inciter à faire preuve d'une vigilance de tous les instants ! A bon entendeur, salut !


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