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Groupe LEMETAL, la plus ancienne entreprise privée en Tunisie, ferme provisoirement ses portes pour des raisons de sécurité Les mouvements syndicaux menacent-ils l'économie tunisienne?
Dix mois déjà depuis la révolution du 14 janvier 2011 et on n'arrête toujours pas de parler des vagues de sit-in et de protestations menaçant la reprise de l'appareil productif et la redynamisation de l'économie nationale, laquelle tarde de sortir de sa léthargie. Tous les secteurs d'activité, sans exception ne cessent de se rallier dans la vague de dénégations. Augmentations salariales, régularisations, titularisations, amélioration des indemnités et primes spéciales (dont celles de l'Aïd el kébir et les chèques restaurants)…Et les enchères ne comptent pas s'arrêter là. Entre temps, le cercle vertueux de l'économie nationale est bloqué : la production stagne, des milliers et des milliers d'emplois risquent de partir en fumée, des entreprises étrangères et des multinationales lancent un appel de détresse, des projets de délocalisations industrielles ont été émigré vers le Maroc, le tourisme agonise les avoirs nets en devises continuent leur contraction…Un schéma chaotique dans un décor moribond, suscitant toutefois une réaction immédiate du gouvernement actuel et ce, indépendamment de composition et ses couleurs politiques. A quoi joue réellement l'UGTT ? Une question que se posent aujourd'hui les chefs d'entreprises ? En effet et même après les élections de la constituante, d'ailleurs, tant attendues par les hommes politiques, par les économistes et hommes d'affaires et par tous les Tunisiens, la situation n'a pas l'air de se calmer bien au contraire les troubles sociaux remontent d'un cran menaçant la survie même de l'économie nationale. Après la CNSS, Attijari Bank, la Poste tunisienne, c'est au tour de l'Agence technique des transports terrestres et des hôteliers et des agences de voyages de poursuivre les mouvements de contestations. Côté entreprises étrangères où à participations étrangères, les agents de l'ENI (la Compagnie pétrolière italienne) ont observé depuis lundi une grève de trois jours. Ce n'est pas tout. Et dans ce même décor de mouvements de protestations, les dirigeants du groupe industriel étranger LEMETAL implanté en Tunisie depuis 1929, se lamentent à leur tour pour nous apitoyer sur leur calvaire enduré depuis le mois de mai dernier. Bernard Limousin et Walid Cheikhrouhou, respectivement Gérant et Directeur des Ventes du Groupe LEMETAL, crient leur désespoir. Le groupe LEMETAL, ce groupe ancestral employant 147 personnes dont 120 ouvriers travaillant à l'usine, a fermé depuis samedi dernier ses portes prétextant des raisons de sécurité. Les dirigeants du groupe affirment avoir satisfait à toutes les demandes sociales de leurs employés et ce avant même la révolution. Toutefois, la chaîne de production a été paralysée par la série de protestations et ce depuis le mois de mai dernier. « Les délégués syndicaux sont derrière ce vacarme et à leurs tête le secrétaire général », assure le Gérant de la société. Et d'ajouter : « Pour un oui, pour un non, ces représentants syndicaux se mobilisent pour bloquer le travail et pour semer le trouble. Ils ont même séquestré des femmes et menacé les ouvriers de mort s'ils reprenaient leur travail. Dirigé par le délégué syndical, des voyous se sont munis de produits alcoolisés ont même envahi l'usine et plus précisément l'atelier signalétique (où il y a des produits inflammables), nous avons d'ailleurs fait appel à l'armée tunisienne et aux autorités compétentes. Nous avons eu des discussions sans fin avec l'UGTT et on nous raconte que des mensonges. Ils nous ont même empêché de communiquer avec les ouvriers. A priori l'UGTT, lance une guerre sans merci. De notre côté, les propriétaires du groupe ont fait appel aux Ambassades de France et des Etats-Unis en Tunisie et nous risquons d'internationaliser le débat. Résultat des courses, nous accusons une perte de 60% de notre chiffre d'affaires (CA) et une perte de production estimée à 1 million 248 mille dinars. » Un tel témoignage pousse au défaitisme et suscite l'interrogation autour du rôle joué par l'UGTT en cette période de reconstruction et de consolidation de l'économie nationale. Où va-t-on ? Yosr GUERFEL AKKARI
Groupe LEMETAL en bref « Fondé en 1929, par Tito RONCO, Le Métal est sans doute la plus ancienne entreprise industrielle privée en Tunisie. Groupe le métal se fait fort de servir ses clients et partenaires à travers toute la Tunisie. De part son expérience inégalée de sept décennies, groupe le métal devient aujourd'hui l'un des groupes leaders dans l'aménagement des espaces tertiaires. Expert en mobilier de bureaux avec bureau Concept, le groupe développe son département Enseignes et signalétique sous la marque Visual ainsi que sa filiale Ecotel qui est considérée, à juste titre, comme le fournisseur incontesté en équipement hôtelier. » (Source : Investir en Tunisie)