Le fils du ministre de l'Industrie a comparu en liberté devant la chambre correctionnelle du tribunal cantonal de Tunis pour faire opposition sur le jugement prononcé à son encontre, soit 9 mois de prison ferme pour avoir agressé une étudiante dans l'enceinte de l'université. L'inculpé a déclaré ne pas avoir reçu de convocation afin de comparaître devant le tribunal. Raison pour laquelle il était absent lors de son précédent procès.
Interrogé par le juge, il a nié totalement avoir agressé l'étudiante. Confronté avec trois témoignages affirmant l'agression et quelques photos démontrant des hématomes visibles sur le visage de l'étudiante, il a maintenu ses déclarations refusant d'admettre cette accusation. Interrogé alors sur son interprétation des faits il a déclaré qu'il s'est rendu à la dite faculté pour rencontrer sa fiancée. Cette dernière lui a fait part de son altercation avec l'étudiante. Il a déclaré avoir voulu régler ce différend à l'amiable mais il a été surpris par le comportement de l'étudiante qui l'a insulté et agressé verbalement. Il a déclaré l'avoir juste poussée pour l'éloigner. C'est ainsi que l'étudiante a perdu l'équilibre et a chuté. Il a nié lui avoir dit qu'il était le fils d'un ministre et aussi qu'elle n'arrivera jamais par sa plainte à le traduire devant la justice.
L'avocat de la partie civile représentant les intérêts de l'étudiante a demandé un report supplémentaire pour pouvoir présenter les doléances de la plaignante. L'avocat de l'inculpé n'a pas fait d'objection, ainsi l'affaire a été reportée à une date ultérieure.
A titre de rappel au sujet de cette affaire parue déjà sur les faits divers de notre journal, Il ressort qu'au cours du mois de février 2012, l'inculpé a reçu un appel téléphonique de sa fiancée étudiante à la faculté des sciences de Tunis lui demandant de venir l'assister pour régler un différend avec une de ses collègues au sujet d'un échec lors d'une soutenance. Dès qu'il s'est présenté, une dure altercation a eu lieu entre lui et l'étudiante en question qui a abouti à des agressions verbales puis physiques. L'étudiante s'est rendue à l'hôpital. Après avoir reçu les soins nécessaires, elle a obtenu une attestation de son médecin traitant lui accordant 12 jours de repos. Tout de suite après elle a déposé plainte.
L'inculpé était absent lors de son procès devant une chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Il a été condamné à neuf mois de prison ferme.