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ça barbouille et ça gribouille, comme la Révolution, quoi !
Graffiti, mon beau miroir !
Publié dans Le Temps le 09 - 01 - 2013

Désormais, on ne peut plus reprocher au Tunisien de ne pas lire : il y est maintenant forcé où qu'il aille. Sur tous les murs de nos cités, à l'intérieur des gares et des moyens de transport, sur les bancs des jardins publics, dans les couloirs même des administrations, on impose à ses regards les « tableaux » de graffiteurs et de graffiteuses minables qui ne cessent de se démultiplier !
Après la Révolution surtout, nos compatriotes, jeunes et moins jeunes, se sont découvert des talents insoupçonnés de scribouillards et de dessinateurs de seconde zone. Ainsi donc, et pour narguer tous ceux qui le traitaient d'ignare, le Tunisien prouve à qui en doute encore, qu'il sait lire et écrire !
Milices de scribouillards
Toujours est-il que les « fresques » qu'il produit ne se hissent toujours pas au rang des chefs-d'œuvre. Vulgarité, obscénité, mauvais goût, couleurs disharmoniques, formes et caractères très irréguliers, motifs désordonnés ou emmêlés, messages sans réelle profondeur, sinon trop violents, inquisiteurs et discriminatoires, à l'image de notre Révolution, les graffitis qui nous agressent quotidiennement, bafouillent, cafouillent, bredouillent, barbouillent et gribouillent !
Qui ose parler d'art après cela ? Nous passons tous les jours devant le Lycée Mohamed Larbi Chemmari d'El Ouardia (ex 2 mars 1934) et déplorons à chaque fois le pitoyable paysage des murs enlaidis par de scabreux graffitis. Ajoutez-y l'incurie de la municipalité qui, jusqu'à hier encore, n'a pas effacé les dizaines de carrés réservés à l'affichage des élections d'octobre 2011 ! L'administration du lycée a tout de même fait l'effort de repeindre ses murs barbouillés, mais des « milices » de peintres s'empressèrent de les souiller de nouveau avec des slogans hostiles à Nida Tounès et à l'UGTT. Curieusement, les inscriptions salissantes épargnèrent la façade de la mosquée mitoyenne! Il ne peut s'agir là des élèves de l'établissement, surtout que les mêmes graffitis politiques visant le parti d'Essebsi et le Syndicat de Abbassi se retrouvent plus loin et jusqu'en centre-ville. Assurément, les criminels sont des « voyous » incultes qui ne prennent pour sacrés que les lieux de culte ! Comme si les écoles, les lycées et les universités ne méritaient pas autant de vénération. N'est-ce pourtant pas avec l'injonction « Iqra' » (littéralement « Lis ») que le Dieu des Musulmans s'adressa la première fois à son prophète Mohammed ? La propreté n'est elle pas une preuve de foi, selon le célèbre hadith qu'on nous apprend et réapprend depuis la medersa !
Question d'âge esthétique
Graffitis, mon œil ! Les murs de nos villes sont le reflet de nos pourritures mentales et le miroir de notre sous-développement esthétique. Certes, nous sommes encore sous le coup de l'ivresse révolutionnaire ! C'est, paraît-il, pour cela que notre paysage urbain arbore une affreuse gueule de bois ! Mais, il faut bien se réveiller de cette torpeur morbide qui n'augure rien de bon en cet « Hiver arabe » ! Encore faut-il que le toilettage de nos murs s'accompagne d'un toilettage de nos cerveaux malades et de nos goûts exécrables ! Pour le moment, nous en sommes encore à l'ère des « cacaffitis » et des « uriffitis », à l'âge des cités W.C., si l'on veut !


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