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Comment la sauver !
La Tunisie malade de l'idéologie !
Publié dans Le Temps le 31 - 10 - 2013


Par: Khaled Guezmir
De jour en jour, les Tunisiennes et les Tunisiens se réveillent sur des actes qu'ils n'ont jamais vécus depuis la fin de la guerre d'indépendance contre le protectorat colonial.
Il faut remonter à la guerre de libération nationale et à ce que Bourguiba désignait par le dernier « quart d'heure » à partir de janvier 1952 pour se remémorer les attentats des résistants tunisiens (les Fallagahs) contre la présence coloniale et les attentats de la « Main rouge » organisation terroriste ultra-nationaliste, contre les leaders du néo-Destour et de l' UGTT et l'assassinat de son chef historique et charismatique : Farhat Hached. Ce qui se passe à Sidi Bouzid et à Sousse, le glissement actuel vers une situation « comparable » à 1952, n'a, pourtant, rien de comparable, aujourd'hui. Le pays est indépendant depuis le 20 mars 1956. Un Etat institutionnalisé, moderne et une administration efficace. Un tissu économique viable et très perfectible, qui a mis la Tunisie, ce pays sans grandes ressources énergétiques et minières, au sommet et à la tête de l'Afrique, exceptée l'Afrique du Sud. Une infrastructure que beaucoup nous envient et nous enviaient du temps où une grande partie de l'Europe de l'Est était en déclassement. Citez moi un seul pays de notre dimension en Afrique, dans le monde arabe et dans le monde, qui a plus que nous, d'aéroports, de ports, d'universités, d'hôpitaux et de cliniques privées, de barrages, de lacs collinaires, de puits de surface, de centrales électriques et de petites et moyennes entreprises ! Citez-moi un seul pays de notre dimension qui a autant fait pour le tourisme et l'investissement extérieur. Enfin, citez-moi des pays qui ont des festivals comme Carthage ou un stade olympique comme celui de Radès. Tout cela, c'est le fruit d'un travail laborieux, de milliers de cadres, d'ouvriers, d'entrepreneurs, d'ingénieurs, de médecins, d'agriculteurs et d'éducateurs, depuis seulement soixante ans. Au niveau de la sécurité, notre police et notre garde nationale étaient parmi les plus performantes du globe, à tel enseigne que le comité et l'union de la sûreté générale arabe avaient pour siège « Tunis », durant des décades.
Quant à notre armée et malgré son petit nombre et ses moyens logistiques modestes, elle était parmi les plus performantes d'Afrique et un exemple par ses officiers ingénieux et compétents, formés dans les Ecoles de guerre les plus prestigieuses d'Amérique et d'Europe.
Voilà ce que nous étions et ce que nous risquons de perdre chaque jour, un peu plus du fait de l'irresponsabilité totale et affligeante des hommes du pouvoir ou aspirant au pouvoir. La Tunisie est frappée au cœur par « l'idéologie »… les idéologies rétrogrades religieuses et messianiques essentiellement et par les idéologies extrémistes assujetties encore aux thèmes de la « Révolution permanente ».
Tous ces intervenants n'ont rien retenu de l'évolution mondiale, de la réunification de l'Europe, de la chute du Mur de Berlin, de la Chine, certes, « communiste », mais libérale et capitaliste, de l'Amérique du Sud et de l'Asie du Sud-Est, le Vietnam, le Cambodge, la Corée du Sud qui ont banni à jamais la « violence révolutionnaire » (al ounf athawri).
Nos « islamistes » enfin, qui devaient diffuser la « Sira » du Prophète bien-aimé, (SAWSA), faite de bénédiction, d'amour et de paix, n'ont rien fait de mieux que de protéger les agents de la terreur islamique qui constituent, aujourd'hui, le seul « terrorisme » actif dans le monde de l'Atlantique à Kaboul.
Notre pays, en l'espace de deux ans de pouvoir islamique, dit « modéré » a joué le jeu de l'extension du message extrémiste dans nos mosquées et même dans nos institutions étatiques. J'en connais des parents et amis très pieux qui ne veulent pas faire leurs devoirs de prière dans plusieurs mosquées parce qu'à ce jour elles sont contrôlées par des extrémistes salafistes et jihadistes impénitents.
On a laissé faire ! En invoquant une fois, la volonté d'intégration de ces prédicateurs des temps des cavernes, et une fois, au nom de la diversité plurielle et démocratique. Le Cheikh Rached Ghannouchi est encore une fois venu à la Nationale (TV1), essayer de nous convaincre « d'accepter » les salafistes comme partie du paysage politique comme les marxistes et autres formations politiques minoritaires extrémistes !
En voilà un conseil ! Sauf qu'il faut bien chercher et trouver les « salafistes » et leurs discours qui ne mènent pas directement au « jihadisme » terroriste ! Sincèrement, et sauf votre respect, cheikh Rached, il n'y en a pas beaucoup dans ce pays !
La situation est bien trouble comme vous le voyez et arriver à distinguer la « vrai du faux », relève du miracle pour un politiste « rationaliste », comme votre serviteur, et qui se veut indépendant et honnête dans la mesure du possible.
Ma conviction profonde après mure réflexion et un effort optimal pour faire prévaloir l'optimisme, sur la déchéance, c'est que la Tunisie, toute entière, doit revoir sa copie pour arrêter l'hémorragie « idéologique » et renouer avec le rationalisme intégral.
Par ailleurs, la séparation du religieux et de la politique devient une exigence impérative. Notre Islam tunisien doit être préservé tel quel, avant l'arrivée des islamistes au pouvoir ! Je dis cela en réaffirmant mon respect pour les luttes passées de la Nahdha contre la dictature et la corruption. Mais, leur projet d'islamiser la Tunisie à la manière « tourabique », « wahabite », « laârifite » et « ghouneïmite », nous conduit droit au mur, et à la grande discorde, que Dieu nous en préserve (al fitna al kobra, la kaddara Allah) !
Nous l'avons dit et conseillé, ici même, à Si Hamma Hammami, de pousser « Al Jabha Echaâbiya » (le Front populaire) vers le centre, comme l'a fait M.Mitterrand, en créant le grand parti socialiste avec M. Jospin, m. Rocard et M. Chevènement. Il faut dire et le souligner que Si Hamma a énormément évolué et tempéré ses ardeurs dans ce sens.
Par conséquent, félicitations et un peu plus d'effort sera très bénéfique pour la gauche libérale.
Mais, nous attendons un engagement ferme et sérieux de la Nahdha et de son leader Si Rached Ghannouchi pour une évolution similaire de la centrale islamiste vers un parti « démocratique et civil » avec un référentiel identitaire islamiste, à l'image des partis de la démocratie chrétienne en Occident et spécialement la « CDU » de Angela Merkel, en Allemagne.
Sans cela, nous allons vers le scepticisme le plus total et le plus amer et l'Islam politique, que nous le voulions ou pas, sera associé non pas à la « démocratie » mais au terrorisme jihadiste.
Cheikh Rached, vous qui êtes subtile et intelligent, vous, qui avez fait une lecture parfaite du dérapage des frères musulmans égyptiens, demandez une étude sur l'Islamophobie rampante en Europe et en Occident et vous serez convaincu de notre démarche fraternelle et de nos conseils modestes.
A Si Rached, adressons le mot de la fin : 70% des Français veulent changer la loi sur la nationalité. Vous voulez savoir pourquoi ! Demandez à M.Copé et Mme Marine Le Pen, ils vous le diront : « La France en a marre de l'Islamisme politique » !


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