Voilà la fin d'un trimestre de cours et d'examens pour les élèves déjà achevé, et la fin d'un semestre pour les étudiants qui s'annonce proche, ils entament très bientôt leur période de révision suivie de la période d'examens. Des journées de stress, de pression de temps, d'accumulation de certains cours et de lacunes dans certains autres, une course au rattrapage, tout est là pour un seul et unique objectif : réussir. Les rendez-vous fixes avec les examens, chaque année scolaire et universitaire, sont attendus par les élèves et les étudiants mais constituent tout de même une source de stress aigu, voire de surmenage pour certains perfectionnistes ainsi que pour les fainéants. Les premiers se font eux-mêmes la pression de devoir avoir les meilleurs résultats, les fainéants quant à eux, accumulent leurs matières et se font bloquer la cervelle, une fois soumis à la contrainte du temps. Comment pourrait-on éviter le surmenage pendant la période des examens ? Quel traitement est conseillé par la psychologie ? Le pire, c'est quand cela survient l'année du bac Rania nous raconte ce qui lui est arrivé l'année de son baccalauréat, il y a trois ans, elle est tombée en surmenage deux mois avant la date du concours et le médecin lui a carrément interdit de le passer. « Ce n'était pas admissible, c'est très démoralisant de voir ses efforts se dissiper à la minute 90 du match », affirme-t-elle. Cependant, le plus important, selon elle, était qu'elle récupère sa santé mentale et psychique, « c'était d'ailleurs l'occasion pour moi de réussir mon bac avec mention l'année d'après ». Rania avoue que le surmenage qu'elle a eu, était dû à un excès d'effort mental et un manque de sommeil réduit à 4 heures par jour pendant les 4 derniers mois. Son but était d'avoir une très bonne moyenne et de rejoindre les meilleures facultés. Elle ajoute qu'elle regrette d'avoir perdu une année entière mais s'estime heureuse d'avoir pu se rétablir et avoir quand même la moyenne qu'elle voulait. Certains s'y adaptent... Actuellement, Rania fait médecine, elle le dit en souriant, elle explique ensuite que là, en médecine, on apprend à gérer le temps et la quantité énorme de matières qu'ils ont à apprendre pour la fin du semestre, « ce n'est comparable à aucune filière », ajoute-t-elle. Elle nous parle de certains cas de surmenage des étudiants en médecine en disant que c'est assez fréquent mais qu'ils font avec, ils s'y adaptent, « personne n'a intérêt à y céder, pourtant certains prennent tout leur temps et font des escales à chaque niveau, ainsi ils ne se fatiguent pas trop le cerveau, ils se disent qu'en fin de compte ils seront médecins », finit-elle. Un handicap pour les études Plusieurs élèves ou étudiants sont hypersensibles et ne supportent pas d'être sous pression, les examens constituent alors pour eux, la bête noire de chaque année, on y trouve certains qui finissent par abandonner leurs études après un surmenage, d'autres achèvent avec des lacunes car une fois saturés, ils se bloquent face à l'information et ne reçoivent ainsi que ce que leurs capacités permettent. Ainsi, le surmenage qui survient en période d'examens présente un réel handicap pour les études, mais peut –être prévenu par une bonne gestion du temps, une hygiène de vie saine et équilibrée surtout pour les heures de sommeil et l'alimentation, une activité physique régulière pourrait également aider à éviter un surmenage. Une stratégie de prévention est possible Ziadi Raja, psychologue explique que le surmenage, appelé aussi asthénie réactionnelle, se définit par une difficulté d'adaptation, plus ou moins prolongée, suite à des situations de contrainte ou de stress difficilement supportables. Quant aux causes pouvant l'engendrer elle indique qu'elles peuvent être liées à des problèmes du quotidien. Elle ajoute que néanmoins, ce genre de dysfonctionnement apparaît souvent dans des périodes bien particulières telles que celles des examens. Parfois, il s'agit de personnes ayant une tendance dépressive, longtemps compensée par un hyper investissement dans le travail, et brutalement déséquilibrées par un événement de la vie tels que le divorce, le changement de poste ou de lieu de travail, un conflit professionnel, un déménagement ou aussi un problème avec les enfants. Le caractère dépressif de la personne sujette d'asthénie n'est qu'un facteur prédisposant rendant cette personne beaucoup plus vulnérable que les autres. Elle précise que le surinvestissement prolongé dans une activité sportive peut conduire à la même situation. L'asthénie est souvent plus marquée le soir avec l'impression de ne pas pouvoir récupérer malgré un sommeil prolongé. Il s'y associe une irritabilité, un état de tension musculaire, une moindre efficacité au travail. La psychologue conclut par dire qu'un aménagement des horaires, une bonne gestion des temps de loisirs et, éventuellement, une prise en charge psychologique permettront à la personne concernée de dépasser ce trouble et d'élaborer une éventuelle stratégie de prévention. Malgré la tendance à s'adapter aux différentes situations de la vie, parfois déstabilisantes, l'individu est en besoin permanent de réaliser un minimum de sécurité pour préserver sa santé psychologique, celle-ci, de moins en moins résistante, peut constituer un obstacle pour le sujet dans sa vie professionnelle et dans son relationnel. Essayer d'y remédier par la prise de conscience et par la volonté de se maintenir suffisamment stable, est un bon signe, mais penser à la prévention, telle qu'indiquée par la psychologie, est le meilleure procédure à suivre.