Le bureau exécutif de l'association des magistrats tunisiens a rendu public aujourd'hui jeudi 3 octobre, un communiqué en rapport avec les déclarations de Taoufik Ben Brik sur la chaine Nessma mardi dernier. Le rapport a considéré que le discours de Ben Brik a été marqué par des qualificatifs haineux et une incitation à la violence suite au refus de la chambre d'accusation de libérer le candidat Nabil Karoui. L'Association a dénoncé de tels propos qui représentent une attaque frontale aux magistrats accompagné d'une incitation à la violence, dans le seul but de saper la confiance générale dans la justice avec une communication médiatique décadente. Le communiqué a mis en garde les autorités les organismes, les partis politiques, les chefs de file des médias et les journalistes de la dangerosité de ce dialogue qui menace la paix sociale, l'accomplissement politique et démocratique dans une conjoncture plus que sensible par laquelle passe la Tunisie, surtout en temps de suffrage présidentielle et législatif. Il les responsabilise également pour lutter contre ce genre d'attaques pour assurer la stabilité du pays, la sécurité des organismes et surtout la sécurité des tribunaux et des magistrats. Les magistrats ont demandé par ailleurs au ministère public, qui a autorisé hier l'ouverture d'une enquête d'investigation, de poursuivre les recherches sérieusement afin de faire assumer les responsabilités aux fautifs et de protéger le pays des graves conséquences d'un discours aussi violent et irresponsable. Dans le même contexte, le bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens a expliqué que "l'indépendance de la chambre d'accusation et son impartialité sont conformes aux exigences du Code de procédure pénale et du Code pénal et selon les besoins du dossier et non aux demandes politiques, aux pressions des médias ou à toute autre raison ou donnée "