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Neji Bghouri pointe du doigt les discours de la haine contre les journalistes
Publié dans WMC actualités le 20 - 05 - 2020

A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2020 en Tunisie, l'Unesco a organisé, mercredi 20 mai, un Webinaire sous le thème " Journalisme sans crainte, ni complaisance ".
Le sous-directeur général de l'Unesco pour la communication et l'information, Moez Chakchouk, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, et des représentants du secteur des médias tunisien ont pris part à cette réunion interactive.
Ce séminaire via internet a abordé trois sous-thématiques connexes concernant " la sécurité des journalistes en temps de crise ", " la vérification des faits et la lutte contre la désinformation en temps de crise " et " l'accès à l'information en temps de crise ".
Le président du SNJT a fait état de l'insécurité professionnelle dont sont victimes aussi bien les journalistes que les médias pour cause de pandémie. Il a déploré dans ce sens l'absence d'une politique publique sur les médias à même de remédier entre autres à la vulnérabilité du travail journalistique, tout en soulignant les manquements de l'Etat à cet effet.
Bghouri a également pointé du doigt les discours de haine contre les journalistes qui émanent des politiciens, notamment des députés. Il estime que ce climat de tension et de violence pousse à l'autocensure et ne favorise nullement la liberté de la presse. " On ne peut pas parler de la liberté de la presse dans un climat miné par la haine d'autant plus que les pouvoirs publics ne protègent pas le débat public ", a-t-il déclaré.
Le directeur régional de Reporters sans frontières (RSF) Afrique du Nord, Souhaib Khayat, évoque pour sa part le problème de la sécurité économique des journalistes en temps de crise. Il souligne que malgré les acquis consacrant la liberté de la presse, le statut des journalistes reste précaire et des plus vulnérables sur le plan économique.
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Le responsable de RSF Afrique du Nord soutient le développement d'une réflexion sur l'appui économiques des journalistes licenciés et la responsabilisation des médias par rapport à une politique permettant aux journalistes d'exercer leur métier dans des conditions socio-économiques dignes.
De son côté, le membre du bureau exécutif du SNJT, Zied Dabar, a mis l'accent sur les menaces qui pèsent sur la sécurité des journalistes sur les plans psychologique, social, économique et numérique. Il a soulevé l'absence d'un protocole clair sur la sécurité du journaliste en période de crise sanitaire, même s'il existe un guide complet relatif à la sécurité physique et juridique pour le journaliste en temps normal.
Dabar préconise dans ce sens une réflexion approfondie sur la gestion du traumatisme auquel est confronté le journaliste chargé de recueillir l'information sur le terrain en rapport avec le virus.
Quant à Moez Chakchouk, il a mis l'accent sur le rôle de l'Unesco en matière de sensibilisation vis-à-vis du problème de la sécurité des journalistes en temps de crise. Il estime que la solution à ce problème dans le cas de la Tunisie passe par un dialogue fondamental entre toutes les parties intervenantes.
Pour ce qui est de la vérification des faits (fact checking) et la lutte contre la désinformation en temps de crise, le coordinateur des projets sur l'accès à l'information au bureau de l'Unesco à Tunis, Néjib Mokni, met en garde contre l'impacte du Fake news sur la liberté de la presse, indiquant tout de même que le bilan de la Tunisie reste positif à bien des égards, bien que les menaces persistent encore en l'absence de lois et le manque d'écho aux aspirations des professionnels des médias.
Le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, soulignera que la désinformation menace la légitimité même des journalistes ainsi que la démocratie naissante dans la société tunisienne.
Il fait état à ce propos de la mise en place d'un consortium des médias pour faire face à "l'infodémie". il s'agit concrètement d'une plateforme composée d'une douzaine de médias chargés de faire barrage à la désinformation et de préserver la crédibilité du journalisme lui-même.
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Lajmi préconise dans cet ordre d'idées l'organisation de sessions de formation en matière de lutte contre la désinformation, la déontologie et la connaissance des lois et l'application du programme d'éducation aux médias.
Le président de la HAICA met l'accent dans ce sens sur le rôle des ONG et des GAFA (Google, APPLE, Facebook et Amazon) pour contrer la désinformation à travers des liens de coordination.
L'universitaire spécialiste des sciences de l'information et de la communication, Sadok Hammami, brosse un tableau noir des médias en Tunisie. Il estime que la crise profonde des médias en Tunisie fait écho à une crise du journalisme d'investigation en l'absence de protocole d'investigation clair.
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Au sujet du sous-thème " défis de l'accès à l'information en temps de crise ", Bghouri considère que l'accès à l'information est le premier moyen de lutter contre la désinformation. Il estime impérative la mise en place d'un engagement positif des structures publiques à publier spontanément des informations actualisées en temps de crise.
De son côté, le vice-président de l'Instance d'accès à l'information, Adnene Lassoued, a fait savoir que la crise sanitaire a révélé des lacunes dans la loi sur l'accès à l'information. Il cite notamment la question des délais énoncés par la loi en question, lesquels délais ne correspondent pas aux exigences de l'information factuelle.
Il déplore également la faiblesse de l'infrastructure numérique de l'administration tunisienne, en plus des défis politiques, culturels et législatifs, notamment en ce qui concerne la rétention de l'information et l'absence de la culture d'accès à l'information chez le fonctionnaire.


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