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Hier, nous célébrions le Mouled : En l'honneur du message divin
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 01 - 2013

Il a choisi d'être «Serviteur-messager de Dieu» (Abd-rassoul) et rejeté le statut de Prophète-roi (Nabi-malik à l'instar de Souleïman-Salomon).
Sa vie durant, Mohamed Ibn Abdallah, dont nous avons célébré hier l'anniversaire de sa naissance (le Mouled), a réussi, malgré son statut exceptionnel, et malgré toutes les tentations, à rester un homme simple, vivant dans une frugalité exemplaire parmi les membres de sa communauté dont il avait été le chef pendant les dix dernières années de sa vie sans rien posséder, jusqu'à sa mort en 632 à Médine.
Né un lundi 12 Rabii Ier, correspondant au 20 avril 570, à La Mecque, en Arabie, le messager de Dieu (bénédictions et saluts de Dieu sur lui) a été chargé de la mission sacrée lorsqu'il avait atteint l'âge de 40 ans.
Né orphelin de père et ayant perdu sa mère alors qu'il était âgé de six ans, Mohamed était connu parmi les Qoraïchites (sa tribu habitant La Mecque) pour son sérieux, son honnêteté, sa sincérité, sa loyauté, sa fidélité à sa parole, sa sagesse, ainsi que pour le fait qu'il n'avait jamais participé et ne participera jamais aux cérémonies religieuses à caractère idolâtre à La Mecque.
Chargé de ramener l'humanité dans le droit chemin en donnant l'exemple, le Prophète Mohamed s'est acquitté de sa mission sacrée d'une manière parfaite non sans une pédagogie humaniste imprégnée de bonté, de sagesse et de magnanimité.
Malgré toutes les épreuves qu'il a dû endurer tout au long de sa mission (610-632), il a réussi à rester humble, courtois, serviable, généreux, droit, franc, éloquent, honnête, affectueux avec les siens et ses compagnons, dévoué pour sa communauté et su pardonner à tous ceux qui lui avaient fait du mal.
Il a fini, à force de patience, d'abnégation, de foi en Dieu et d'immenses sacrifices, par devenir non seulement le chef spirituel incontesté de sa propre communauté qui s'est élargie de son vivant à toutes les tribus d'Arabie, mais aussi à travers l'espace, et le temps, celui de l'ensemble de la communauté des musulmans tout au long des 15 derniers siècles et le restera jusqu'à la fin des temps.
Il aurait pu s'adjuger tous les honneurs possibles et imaginables, mais il a préféré se conduire comme le plus simple des humains, sans protection particulière, sans protocole, sans signes sauf ceux découlant de sa réputation, sans vraie autorité sur la vie quotidienne de sa communauté. «Vous savez mieux que moi ce qui concerne vos affaires ici-bas», se plaisait-il à préciser. Mais quand il s'agit de principes et des droits des autres, il a su se montrer exigeant et même inflexible.
Un guide et non un chef d'Etat
Il était un chef spirituel, un guide, un éducateur, un leader et non un chef d'Etat comme le prétendent certains. Mohamed était le messager de Dieu et cela lui suffisait. Guide, leader, chef de sa communauté, le Prophète Mohamed n'a jamais donné d'ordres directs, sauf bien sûr ceux qu'il devait transmettre en tant que messager. Il était réservé, n'a jamais grondé quiconque, jamais élevé la voix, même à l'encontre d'un enfant.
Plusieurs fois, il a dû subir des reproches divins à travers les versets du Coran. Plusieurs fois, ses choix ont été remis en question par le Coran. Pour les besoins du message, les membres de sa communauté devaient s'organiser. D'abord pour se défendre et défendre leur foi, ensuite pour pouvoir propager le message divin.
La communauté était liée par des valeurs, des principes et des règles de conduite et tous y étaient égaux, tous solidaires. Il s'agissait de montrer l'exemple, de créer un modèle. Un moment dans l'histoire, comme s'il faisait partie de la métahistoire.
Le message divin était universel pour tous et pour toutes les époques et non destiné à un groupe spécifique, à une époque bien déterminée. Il ne s'était donc pas attardé sur les contingences, sur les détails, sauf s'ils jouaient un rôle pédagogique.
On obéissait au Prophète car on obéissait à la parole divine et non au personnage. Souvent ses compagnons lui posaient cette question : «Ce que vous dites fait partie de la parole révélée ou bien ce sont vos propres paroles ?». Ils faisaient ainsi pour remettre en question certaines de ses recommandations.
On lui obéissait alors qu'il ne faisait, à un certain moment de sa mission, que dicter des règles de conduite assez sévères pour garantir le vivre-ensemble et la sérénité au sein de la communauté.
Et c'est là l'un des innombrables miracles divins qui sont venus soutenir Mohamed. Avec quelques paroles, il a réussi à transformer des personnes rustres, indisciplinées, vulgaires, agressives parfois, en de véritables modèles à suivre.
Non Mohamed n'est pas un génie, n'est pas un homme exceptionnellement intelligent, fort ou courageux, comme le décrivent certains auteurs occidentaux. Il est tout simplement le messager de Dieu. Mais un messager qui ne s'est pas contenté de transmettre. Il a avant tout concrétisé le message dans ses dires et faits quotidiens.
En fêtant chaque année et depuis des siècles sa naissance, les musulmans célèbrent en réalité le commencement d'une nouvelle ère et l'avènement d'un nouveau jour pour l'humanité.
Ils célèbrent aussi l'œuvre immortelle réalisée par le biais de cet homme (mortel) autour de qui plusieurs légendes ont été tissées. C'est en fait un signe de gratitude pour celui qui a consenti tant de sacrifies pour véhiculer le message divin et sauver ainsi l'humanité.
N'en déplaise à certains qui voudraient nous faire croire que ces fêtes sont des hérésies (bidaâ). Nous leur disons que fêter la naissance du Prophète est une tradition qui remonte au XIIe siècle et qui a été saluée par plusieurs grands savants et religieux. Elle fait en plus partie de notre identité et les Tunisiens tout comme le reste des peuples musulmans n'accepteront jamais que l'on vienne leur donner des leçons. Rappelons ici, que les réformistes qui luttaient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe pour la renaissance du monde musulman critiquaient les pratiques sociales et celles des religieux traditionnalistes qui réduisaient la fête du Mouled à l'assida et aux poèmes élogieux (al aaça'ed wel qaça'ed) et recommandaient de profiter de l'événement pour s'inspirer de l'œuvre du Prophète et renouer ainsi avec son combat pour le bien.


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