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Tunisie/FMI Du pouvoir de contrainte au pouvoir d'influence
Analyse
Publié dans Le Temps le 08 - 05 - 2013

Par Mahjoub Lotfi Belhédi Directeur d'une structure de formation & d'études
A l'occasion de l'octroi éventuel d'un crédit préventif d'un montant de 1,75 Milliard de dollars, le retour du Fonds Monétaire International -FMI- chez nous suscite de vifs remous…
Pour certains l'ère des contes de fée n'est pas encore révolue. Après une bonne éclipse, le FMI -l'incarnation même du mal- est de retour chez nous !!… Là où il passe par ses PAS (Plan d'Ajustement Structurel) n'engendre que des drames, des troubles sociaux et un chao économique. A titre d'appui, ils considèrent le marasme financier argentin comme révélateur…
Pour d'autres, toute cette polémique repose uniquement sur un flot d'idées préconçues bien endoctrinées dû à un amalgame entre le FMI d'hier et d'aujourd'hui, entre le FMI -en tant que destination incontournable aux Etats en difficulté financière substantielle- et certaines multinationales à réputation douteuses…
Face au mercantilisme politique accru sur la question, un passage en peigne fin du « conte » s'impose.
1- FMI ouvre toi !
Il s'avère qu'il est facile d'accéder aux plus célèbres cavernes du monde que de pouvoir explorer l'univers si complexe du FMI. En effet, cette organisation compte parmi les plus rares institutions supranationales qui connaissent une perpétuelle métamorphose, un remodelage identitaire continu depuis sa création en 1944 …
Dans le cadre du système de Brettons Woods, le rôle essentiel du FMI résidait à maintenir les taux de change dans une marge de 1%. Tout réajustement monétaire excédant 10 % devra avoir l'accord préalable de l'institution.
En vertu des “Accords de la Jamaïque” accords de la Jamaïque en 1976, le FMI a pris un nouveau cap reposant sur le principe de flottabilité des monnaies et la prépondérance des Droits de Tirage Spécial (DTS). Un nouveau rôle du FMI marquant la fin du règne d'étalon-or dans le système monétaire international.
Face à l'éclatement de la crise de la dette du tiers monde et le démantèlement du bloc soviétique survenus dans les années 80/90, le FMI entama une nouvelle ère de thérapies curatives douloureuses par la mise en place -clé en main- de “Ajustement structurel” politiques économiques d'ajustements structurels ultralibérales.
Sans équivoque, le vrai tournant dans l'histoire mouvementé du FMI était le fiasco argentin de 2001.Un pays connu pour être l'élève brillant du FMI, son économie sombra dans la déflation suite à l'observation orthodoxe des recettes du FMI.
En réponse aux critiques virulentes focalisées sur la stéréotypie des schémas d'ajustement structurel, le FMI réagisse en modifiant profondément ses approches et ses postures en privilégiant le préventif sur le curatif, le collaboratif partenariale sur le despotisme dans les prises de décisions. On parle plus de programmes économiques drastiques à appliquer à la lettre mais à des recommandations à observer et à des plans d'accompagnement aux programmes nationaux, désormais on passe d'un pouvoir de contrainte à un pouvoir d'influence fort imprégné par un esprit participatif. Même le lexique médiatique du FMI a changé de mots croisés, on met l'accent davantage sur l'importance des spécificités socio-économiques de chaque pays lors de la mise en place des plans d'ajustement
Pour en finir, le grand temple financier a cessé de propager le même son, toutefois des actions de réforme restent à entreprendre au sein de cette institution en vue de rétablir une meilleure équité entre les Etas-membres dans les prises de décision.
2- Historique du FMI en Tunisie
Au cours des années 80, l'économie tunisienne se heurta à des difficultés majeures d'ordre politique et sociale atteignant des proportions incontrôlables …Tous les indicateurs étaient en berne, nos réserves de change étaient quasi-vide, bref, un pays en état de banqueroute et le recours au FMI et son Plan d'Ajustement Structurel s'imposa.
Un plan qui s'avère plus tard -dans sa globalité- bénéfique comme le témoigne les principaux indicateurs économiques des années 90.
Pour les accros des situations d'analogie, on peut les rassurer qu'il n'existe aucun parallèle significatif entre la situation de 1986 et celle qui prévaut aujourd'hui, ni sur le plan macro-économique ni au niveau du contexte historique y afférent, Comment ?
Bien que le constat économique soit morose, nos réserves de change reste encore dans les normes - plus que 90 jours d'importation -, notre dette, tout en accusant une hausse, demeure relativement sous contrôle et un taux de croissance de 3,6 pour l'année précédente…
En 1986 le FMI nous a fait ingurgiter son PAS, aujourd'hui l'institution intervient à titre de soutien et d'accompagnement au programme de réforme du gouvernement, un rôle explicitement mis en lumière par le communiqué de presse du FMI paru le 19 avril dernier qui stipule dans son alinéa 2 : «L'accord de confirmation, une fois approuvé par le Conseil d'administration, soutiendrait le programme économique des autorités, qui vise à préserver la stabilité budgétaire et extérieure, à promouvoir une croissance plus forte et mieux répartie, et à remédier aux graves vulnérabilités du secteur bancaire ».
Parmi les non-dits sur le FMI - par omission ou par ignorance – que cette organisation accomplie régulièrement une mission d'analyse économique et financière dans notre pays - deux fois par an - en vertu de l'article 4 des Statuts du Fonds Monétaire International.
3 - Ya-t-il d'autres alternatives ?
En J-1, les différents acteurs politiques et économiques n'ont pas pu saisir les opportunités de redressement et de relance offertes par le tournant historique du 14 janvier 2011 entre autres :
L'incapacité de capitaliser suffisamment « l'effet de fascination » généré par l'avènement du 14 janvier…Au lieu d'ériger une action de marketing politique bien réfléchie et de grande envergure en promotion du label de changement pacifique bien singulier de notre pays, on s'est investit dans le tiraillement politico-politiques suicidaire.
La non préservation de « l'eldorado économique tunisien », en l'occurrence le secteur minier, par manque d'imagination et d'esprit consensuel entre les différents intervenants. En sus des pertes colossales estimées à 2 milliard de dinars aux cours des années 2011/2012, la contamination se propage pour toucher d'autres entreprises qui entrent en ligne de mire (le cas de la SNCFT est bien révélateur). On assiste à un vrai drame national sans équivalent qui se perpétue au vu et au su de tout le monde.
En J+1 le « comment réfléchie » devra supplanter le « Pourquoi stupide » … Un comment productif préconisant la fructification de nos emprunts dans des affectations porteuses de valeurs ajoutées selon les règles de bonne gouvernance…
Manifestement, une partie de notre élite souffre encore de troubles chroniques de perception temporelle, « pourtant la terre tourne » murmura Galilée!?


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