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La montée de l'obscurantisme religieux et le «Jihad du Niqah»
Publié dans Le Temps le 27 - 11 - 2014

A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'encontre des femmes, l'union nationale de la femme en Tunisie, a dénoncé toutes les formes de violence à l'égard des femmes, qui persistent encore jusqu'à nos jours en Tunisie comme partout dans le monde.
Ces violences se répètent et se renouvellent sous des formes différentes, qu'elles soient d'ordre matériel ou moral.
Il y a d'abord les femmes battues dont le nombre reste important par référence aux plaintes déposées régulièrement par ses femmes au poste de police ou devant le procureur de la République. Il n'en reste pas moins qu'il y a des condamnations à des peines d'emprisonnement des époux qui exercent la violence sur la personne de leurs épouses, et quand bien même que certaines parmi ces dernières affabulent quelques fois pour obtenir un divorce aux torts de leurs époux.
Les violences peuvent être également d'ordre sexuel, d'autant plus que le viol entre époux est désormais reconnu par le juge, en Tunisie comme étant une forme de violence en tant que délit punissable par la législation pénale.
Il y a également la violence d'ordre psychique allant de la simple diffamation à la maltraitance, lorsqu'il est établi par des preuves tangibles que l'époux humilie son épouse de plusieurs façons tel qu'en l'enfermant, que ce soit dans le domicile conjugal ou dans un autre endroit, ou en portant atteinte à sa liberté, en l'empêchant d'exercer librement ses droits aux loisirs ou au travail.
Tous ces actes, constituant une atteinte aux droits de la femme, font partie des violences réprimés désormais par la loi.
Liberté de conscience et de culte
L'époux n'a nullement le droit d'imposer à sa femme par la force une tenue vestimentaire déterminée. Il peut cependant obtenir le divorce s'il estime que l'épouse a par son attitude manqué de respect à sa personne, notamment s'il s'agit d'une attitude provocante et qui est à la limite de l'indécence. Mais il ne peut en aucun cas rien lui imposer, même en considérant qu'il est le chef de famille.
En vertu du code du statut personnel les époux gèrent en commun le ménage et exercent conjointement l'autorité parentale.
De même un père n'a pas le droit de battre sa fille même mineure, ou lui imposer des pratiques portant atteintes son intégrité physique ou à sa dignité, telles que les pratiques de l'excision devenue presque courante chez certains extrémistes religieux.
Jihad du Niqah
L'union de la femme tunisienne a en outre, appelé le gouvernement à venir, en vue prévoir les mécanismes nécessaires, aussi bien d'ordre juridique que politique afin de sévir contre toute forme de violence à l'égard des femmes et notamment contre le jihad du Niqah en vertu duquel plusieurs femmes tunisiennes se sont trouvées en Syrie , ou Irak, par la force ou après avoir subi un lavage de cerveau pour les entraîner dans ces voyages. Certaines ne sont plus rentrées et leurs familles ont perdu totalement le contact avec elles. D'autres sont rentrées, moralement et physiquement démunies. Sans compter le nombre de femmes enceintes qui rencontrèrent de gros problèmes, au niveau de la famille et de la société.
Viols et harcèlements tus par des femmes accablées
Par ailleurs l'Union a dénoncé les formes de viol que subissent quotidiennement les femmes et les jeunes filles que ce soit dans leur travail que ce soit par leurs employeurs ou leurs collègues, ou lorsqu'elles sont sexuellement exploitées à diverses occasions et sous différents prétextes. Ce qui est malheureux c'est que certaines femmes se trouvent acculées à le faire pour ne pas perdre un job par lequel elles subviennent souvent seules, aux besoins de leurs enfants.
La violence policière est dans certains cas sous formes de viol. L'un de ces cas qui a fait tâche d'huile, est celui des policiers qui viennent d'être dernièrement condamnés pour avoir violé la jeune fille, après l'avoir surprise dans une voiture en compagnie de son ami, dans les environs des jardins de Carthage. Mais cela reste quand même un cas isolé et qu'il ne faut pas extrapoler outre mesure, surtout que la Justice a dit son mot.
L'union des femmes a néanmoins, mis en exergue l'importance de combattre ces pratiques par tous les moyens afin pour ne pas entraver le processus démocratique préalable à la deuxième République.
Recrudescence
Sur le plan international les experts et les défenseurs des droits de l'Homme dans le monde, et notamment en France ont , à l'occasion de cette journée, attiré l'attention sur le phénomène de la violence à l'égard de la femme, qui ne doit pas être banalisé.
Les réalités de ce phénomène préoccupant varient d'un pays à l'autre. Qu'il s'agisse des fillettes tuées à la naissance, des femmes tuées par leurs maris pour "laver leur honneur" ou des crimes des crimes machistes, il est nécessaire de dénoncer toutes ces pratiques par tous les moyens.
Féminicide
Certains juristes ont proposé que ces crimes entrent dans une nouvelle catégorie pénale: le féminicide. Le dictionnaire le Robert définit ce terme comme étant" le meurtre d'une fille ou d'une femme en raison de son sexe.
Ce crime est introduit depuis quelque temps dans le code pénal en Amérique Latine, en Espagne et dernièrement en Italie et toutes les formes de violence à l'égard de la femme entre dans cette catégorie de crime, car toute violence peut aboutir au meurtre.
Ban Qui Moon, secrétaire général de l'ONU a fait remarquer dans son message adressé à tous les pays membres, que le 25 novembre, désormais journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes :
« Il nous incombe de prévenir et de combattre la violence à l'égard des femmes et des filles, en commençant par remettre en question la culture de la discrimination qui la perpétue »


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